14 Mars 2009
(Lire d'abord : The Day After Tomorrow (1) )
Mais alors, Que faut-il faire ?
Une politique responsable et courageuse à mener, consisterait à nationaliser temporairement les banques les plus "vérolées", à liquider leurs actifs financiers toxiques au mieux des intérêts du pays, à restructurer leurs équipes dirigeantes, ensuite à les scinder en petites unités "régionales" pour les revendre au secteur privé après avoir fait adopter par le parlement, une loi interdisant la concentration bancaire excessive ainsi que la création et l’utilisation de produits financiers exotiques du type CDO, CDS et autres RMBS.
Mais en réalité les choses ne peuvent se passer de façon aussi simple !
1) Nos dirigeants politiques savent que les banques n’ont pas tout dit ! Ils savent que les engagements pris "Over The Counter" (OTC), qui ne sont comptabilisés nulle part, représentent une bombe à retardement d’au moins 40 000 milliards de $US ! A titre de comparaison, le PIB de toute la planète n’est que de 60 000 milliards de $ US !
Les petits cachotiers !
Donc nationaliser des banques sans savoir combien doivent-elles réellement, serait politiquement suicidaire pour les gouvernements en place !
Tic Tac, Tic Tac, fait la bombe OTC !
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/03/09/AR2009030902232.html
2) En France, Madame Christine LAGARDE et ses équipes "Think-tank" ne demandent probablement pas mieux que de nationaliser certaines banques comme la Société Générale dont les irresponsables dirigeants ont récemment défrayé la chronique avec une gestion digne des pieds nickelés.
Mais en plus du risque OTC expliqué plus haut, il y’en a un autre typiquement Franco-français : Quid du rôle joué par la Société Générale en tant que chambre de compensation euro – XPF, dans les transferts d’argent entre la Polynésie Française et l’hexagone ?
L’Etat Français peut-il prendre le risque de nationaliser une banque sur laquelle pèsent de lourds soupçons de blanchiment d’argent d’abord dans l’affaire du Sentier et maintenant en Polynésie Française ?
Tic Tac, Tic Tac, fait la bombe XPF !
Rassurez-vous, les autres banques ne sont pas en reste ! Témoin en est la récente nomination de François Pérol à la tête du regroupement Banques Populaires et Caisse d’Epargne, ce même François Pérol qui travaillait chez Rothschild, ce même Rothschild qui a conseillé Natixis (filiale des Caisses d’Epargne) d’investir 450 millions d’euros dans le fonds spéculatif américain de l’escroc MADOFF, ce même MADOFF qui ne sait plus où se trouvent les 50 milliards que lui ont confié ses clients !
C’est incroyable comme le monde est petit et comme ça s’enchaine tout seul ! Vous tirez un fil, un petit fil et vous arrivez à l’écheveau de corruption au niveau de l’Etat !
Monsieur François Pérol aurait-il été nommé à ce poste pour effacer les traces et pour éviter le syndrome Tiberi ?
3) Le Monde de l’économie dans sa version électronique du 10 mars 2009 conseille à Madame Lagarde, comme à tous les Ministres des Finances Européens, de mettre en place "une structure de défaisance" terme pudique inventé par des intellectuels pour dite tout simplement il faut mettre tous les actifs à problème dans une filiale créée par la banque à cet effet, et cette dernière va retrouver comme par miracle sa virginité d’avant Subprime !
Solution pragmatique mais qui nécessite la mise en place d’une politique bancaire au service du citoyen et des PME/PMI et non l’inverse. Car dans le cas contraire nous aurons à nouveau la saga Crédit Lyonnais. Dans le genre Retour vers le Futur, on ne fait pas mieux !
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/03/09/banques-le-scenario-de-la-nationalisation_1165281_1101386.html#xtor=AL-32280184
Conclusions :
1- L’Etat doit réquisitionner les banques à problème, mettre leurs actifs financiers en vente aux enchères internationales et reverser le résultat de cette vente aux actionnaires en guise de paiement de leurs actions. Si au bout de six mois d’enchères, la vente ne rapporte rien alors ces actifs sont réputés sans valeur ;
2- Tout engagement non spécifiquement inscrit au bilan d’une banque sera réputé nul et non avenu ;
3- Une fois restructurées et recapitalisées, les banques seront divisées en petites unités régionales et cédées au secteur privé ;
4- Le parlement devra voter l’interdiction de toute concentration bancaire au delà d’une certaine limite exprimée en valeur et en nombre de comptes ouverts, ainsi que de la création et du recours aux instruments financiers dérivés ;
5- Les dirigeants, administrateurs, cadres supérieurs et membres des comités de direction de ces banques devront rendre des comptes de leurs actes devant la justice civile, sur leurs bien propres s’il le faut. Les mêmes devront également répondre devant la justice pénale, de toute implication directe ou indirecte dans des opérations de blanchiment d’ragent et de corruption passive et/ou active ;
6- L’Autorité des Marchés Financiers sera remplacé par un organisme de contrôle et de sanction plus indépendant du pouvoir politique et financier. Ses membres seront élus par un collège électoral populaire. Ils devront justifier d’e l’absence totale de liens directs ou indirects entre eux et n’importe quel organisme financier privé et/ou public ;
7- Enfin un système bancaire public, réservé aux fonctionnaires et assimilés, devra cohabiter avec les banques du secteur privé. Chaque fonctionnaire ou assimilé, de niveau national, régional ou local, aura obligation de maintenir au moins un compte bancaire dans le secteur public, compte par lequel transiteront obligatoirement ses émoluments. Tous les fonctionnaires qui relèvent du ministère de la justice devront déclarer publiquement tout autre compte du secteur privé leur appartenant.
Frenchy le 14 mars 2009