Reine des Boudioux

I

Ces pétales de roses si blanches,

Sur toi, ‘tit Liseron Sauvage bleuet,

Couvrant les courbes de tes hanches

Jusqu’aux portes de ton jardin secret.

II

J’avance doucement sentant ton émoi,

Tremblante de crainte et de fol envie,

Ma bouche t’effleure et tu gémis,

Comme si c’était pour la première fois.

III

Ce monde est plein de jolies choses,

Un Saint-amour et toi qui sent la rose,

Vous boire jusqu’à la fin des temps !

Ensuite je donnerai mon âme à Satan.

IV

"Mais stupide avatar, reviens sur terre.

Dessin sans âme, personnage de fables,

Comment peux-tu vendre au diable,

Ce que tu ne possèdes, peuchère ! "

V

Me dit la ballerine à la jolie frimousse.

"Montre d’abord qui tu es réellement,

Et je te promets l’élixir de ma bouche,

Je serais ta vénus comme au firmament !"

VI

Ô reine des Boudioux, princesse des Sardes,

Te pénétrer comme tu as fendu mon cœur,

Glisser dans ton fourreau jusqu’à la garde,

Rêve qui  baigne mes nuits de douceurs. 

VII

Avatar peut-être mais non moins homme,

Doux et ferme,  je te plaque te pénétrant,

Et pour une fois depuis fort longtemps

Tu coules, tu roucoules et tu te sens femme.

                                                         Herbert French

                                                                               29 juin 2011