Je dédie ce poème à toutes les âmes écorchées et particulièrement à Anne-Marie Boucheny et son ami.
I
Il est de ces regards intenses d’un bleu edelweiss,
Échoués sur les rivages d’entre le néant et l’être.
Flammes étincelantes d’amour, fragiles de détresse,
Que Seules des âmes damnées sauront reconnaitre.
II
Il est de ces beautés tragiques du crépuscule gris,
Que les âmes écorchées recherchent et savourent,
Une quiétude sereine donnant au spleen de la vie,
La folle et douce amertume des chagrins d’amour.
III
Il est de ces montagnes majestueuses de bravoure,
Soulevant les nuages dans le fracas de leurs batailles,
Éclair, colère, tonnerre et roulement de tambour,
Tancent les âmes perdues, du fond de leurs entrailles.
IV
Il est de ces Tunnels de lumières douces et attirantes,
Pavés de malicieux clins d’œil des étoiles brillantes,
Auxquels les âmes brisées ont bien hâte d’accéder,
Dans leurs quêtes éternelles, chacune de sa moitié.
V
Il est de ces murmures de torrent d’un lointain passé,
De ces derniers chants du merle le soir au coucher,
Clapotis, clapotas ombrageux du cristallin cui-cui,
Aux âmes nostalgique, amer rappel du temps qui fuit.
Herbert French
31 juillet 2011